mercredi 21 novembre 2007

Ecoparlement des jeunes

Notre mode de consommation fait que les ressources naturelles de la terre s’épuisent rapidement, et on le sait, elles ne sont pas éternelles-
Leur extraction, mais aussi et surtout leur transformation en produits consommables, provoquent, entres autres des émissions de CO2, responsables en grande partie des changement climatiques.
Ces changements climatiques se ressentent partout dans le monde, mais prennent des proportions alarmantes dans les zones où les conditions de vie sont déjà bien difficiles.
De nombreux pays, déjà frappés par la pénurie alimentaire ou le déficit en eau potable, pour ne citer que ces deux problèmes, sont aujourd’hui au bord de l’implosion.
Il est donc évident, que nos habitudes de consommation sont en grande partie responsables de tous ces changements planétaires.

Devenir consommateur responsable devient donc une priorité et l’avenir de notre planète est entre les mains de la génération montante, c’est à dire nous, les décideurs de demain.
N’oublions pas, si nous désirons parler de développement durable cette magnifique phrase de Saint-Exupéry “la terre est un héritage que nous empruntons à nos enfants”

Aujourd’hui, nous savons, car nos aînés, nos professeurs, confessent leurs erreurs et agissent pour nous informer.
Et c’est une chance que de savoir. Mais, tout le monde a-t-il ce droit, cette possibilité?

Nous avons aujourd’hui entre nos mains des outils fabuleux pour agir, parmi lesquels les Agenda 21 (global, local, de groupe). Mais à quoi bon parler d’Agenda 21 local si individuellement nous ne consentons pas à nous créer notre agenda 21 personnel?

Oui, nous devons nous comporter individuellement en consommateurs responsables, être capables par exemple de porter une analyse critique sur la publicité mensongère qui excite nos achats impulsifs et dérisoires.
Oui, nous devons recycler, réutiliser, comprendre les mécanismes, motiver et convaincre notre entourage.
Oui, nous devons nous interroger sur le “juste prix” des choses, si nous voulons agir efficacement et durablement.

De tout cela nous sommes convaincus, et même s’il est parfois compliqué de mettre en application nos certitudes, nous y parviendrons, car il n’y a pas d’autre alternative.
Le souci immédiat de notre groupe se situe donc ailleurs.


Nous devons faire face aux problèmes urgents, ces problèmes qui empoisonnent la vie au quotidien de millions d’êtres humains.
Ils sont nombreux on le sait, mais certains semblent s’inscrire en lettres majuscules.

· FAIM DANS LE MONDE.
· DROIT A L’EDUCATION POUR TOUS.

On nous parle depuis longtemps de dette extérieure, nos états s’efforcent depuis peu à l’effacer, mais pour quoi? Pour ouvrir dés que possible une nouvelle ardoise, pour relancer notre économie?
Ce n’est pas en cultivant des plantes à usage industriel pour satisfaire nos besoins voraces en combustibles que nous combattrons la faim dans le monde. Pendant ce temps les coûts des matières de base comme les céréales augmentent scandaleusement et les pays en difficulté devront à nouveau s’endetter pour nourrir leurs populations.
Et puisqu’on parle de dette, ne sommes-nous pas en dette nous-mêmes, pour écraser inlassablement ces pays sous le poids de nos exigences?

Nous, les jeunes, nous devons nous insurger devant tant d’inégalités que nous ne comprenons pas.
S’insurger, c’est réfléchir et c’est déjà bien.
Mais à quoi bon si nous attendons les bras croisés que les choses changent?
Agissons tous ensemble, unissons nos efforts et montrons à nos parents, nos éducateurs ou nos professeurs, que nous sommes capables de relever ce grand défi.
Grâce à eux, à leur aide et à leur soutien, nous commençons à nous remuer, mais soyons capables de prendre les choses en main et de nous surpasser.
Faisons notre cette phrase de Gandhi. “la misère est la plus grande source de pollution”

Tel est notre projet et voilà ce que nous nous proposons de faire, ce que nous vous proposons de faire avec nous:

· Une course contre la faim.

Nous avons adhéré l’an passé ce qui nous à permis de collecter 9.000 Euros pour le Burundi (Afrique). Cette année nous avons relevé le défi de dépasser la barre des 15.000 Euros.
Çà, c’est de l’immédiat, c’est relativement facile, mais ça reste de la charité.
Il nous faut pourtant le faire car il est insupportable que 24.000 personnes meurent chaque jour de la faim alors que nous continuons à faire les difficiles devant les plats qu’on nous présente.

Nous devons donc agir aussi de manière durable, de manière à ce que nos aides alimentaires deviennent de plus en plus ponctuelles.
Comment?
En exigeant, en favorisant le droit à l’éducation pour tous, véritable et seul remède durable à l’éradication de la misère.

· Le parrainage de classes solidaires nous semble un bon exemple de ce que l’on peut faire, car il s’agit avant tout d’aider les autres à se prendre en charge, par le biais de l’éducation.


Nous pensons que c’est au nom de cette solidarité que nous pouvons faire qu’un jour les choses changent réellement, que nous comprendrons aussi qu’un geste simple comme le recyclage c’est aussi et déjà de la Solidarité.

Pour terminer, nous sommes parfaitement conscients et conscientes que le “Sud” chez nous aussi existe.
Nous avons malheureusement chaque hiver, dans nos propres villes, nos victimes de la pauvreté, et envers eux aussi il nous faut agir, et pas seulement sur le plan de la charité.

Ce combat contre l’exclusion, pour la tolérance, commence indiscutablement au sein de notre propre établissement scolaire, et nous ne serons crédibles que si nous prouvons que nous sommes capables de commencer par là.


Les élèves de 3eme du Lycée français de Bilbao.