jeudi 3 janvier 2008

En achetant ici, ils mangent là bas.

Le fonctionnement du commerce international.

Les petits producteurs cultivent la terre, fournissent le travail et la main-d'œuvre bon marché, récoltent les produits et effectuent parfois même une première transformation, alors que les pays importateurs accaparent, via les multinationales et avec un immense profit, le fruit de ce labeur. Ce commerce inégal oblige les pays du Sud à recourir à l'aide internationale et à l'emprunt pour subvenir aux besoins de base de leur population.
Ce cercle vicieux crée une dépendance des pays producteurs face aux pays consommateurs, un rapport de force qui ne permet pas, à court ou à long terme, le développement durable des communautés du Sud.

Le fonctionnement du commerce équitable

Le commerce équitable vise à équilibrer les échanges commerciaux entre les petits producteurs du Sud et les consommateurs du Nord. Pourquoi ? Parce que ces échanges s'effectuent au désavantage des petits producteurs de matières premières.
Pour qu'un produit soit considéré du "Commerce juste", il doit être produit dans des conditions sociales et de travail dignes, être payé à un prix qui permet la permanence d'un projet de production concret et éliminer les intermédiaires de la distribution. Dans le processus de fabrication n'existent ni l'exploitation, ni la main d'œuvre infantile, ni la discrimination raciale, de sexe ou autre.
Les producteurs vendent à des coopératives. Il y a un minimum garanti. Même quand le marché de la bourse s'effondre, le producteur gagne toujours la même chose.
La coopérative redistribue de l'argent pour construire des écoles et des centres médicaux.
Ici le budget publicitaire est quasi inexistant (de toute façon la publicité est aux mains des pays riches) et de ce fait trop peu de gens connaissent l'existence du commerce équitable
Bien sûr le prix de vente est un peu plus élevé, mais en achetant des produits du commerce équitable nous collaborons réellement à aider et favoriser un échange plus juste entre le Sud et le Nord.

Ana Barbier